Martial Raysse, The Eye, 1967, Feuilles de plastique découpé et éléments métalliques sur papier marouflé sur un panneau, 48.2 x 62.2 cm, Collection privée
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur
Paul Eluard, « La courbe de tes yeux » dans Capitale de la douleur, 1926
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer.
Le tour de courbe est inévitablement naissance du monde…enfin, du monde à soi…
En la matière Martial est faiseur de Lumière
Quant à Paul
il est Lumière à lui tout seul
SUITE
Pour l’éclat du jour des bonheurs en l’air
Pour vivre aisément des goûts des couleurs
Pour se régaler des amours pour rire
Pour ouvrir les yeux au dernier instant
Elle a toutes les complaisances.
Paul ÉLUARD
Recueil : « Répétitions »
Aujourd’hui par mon oeil malade je sais que dans l’orbite c’est le mauvais qui gîte…le bon, le vrai, le seul n’a de cécité de voir clair…
Paul étant Lumière
il convient de souligner
qu’en la matière
Martial éclaire
Merci Charles, tout ce qui touche au Grindet est pour moi une exception permanente…celle que le 6° arrondissement a sorti à jamais des fosses-couches…
Niala-Loisobleu
15 Octobre 2015