ALEXANDRE JARDIN RENCONTRE HELMUT NEWTON

La Rencontre poétique de Thomas Pétoux

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Helmut Newton, Catherine Deneuve,1976, Photographie noir et Blanc, Vogue, Paris

Elle désirait un amour parfait sinon rien,
Inapte aux compromis, elle ne concevait pas d’aimer
et d’être aimée avec modération.
Toute pensée exigüe lui était étrangère
L’infini était sa mesure, l’absolu son oxygène

 Alexandre Jardin, Mademoiselle Liberté, 2002

Elle désirait un amour parfait, sinon rien. Inapte aux compromis, elle ne concevait pas d’aimer et d’être aimée avec modération. Toute pensée exigüe lui était étrangère. L’infini était sa mesure, l’absolu son oxygène. Les attitudes obliques la chiffonnaient. Son image disait son caractère, net comme une gifle. Un nez court, rond mais venant droit, des cheveux longs d’un noir éxagéré. Des yeux si brutaux qu’ils semblaient une autre paire de poings. D’un coup d’oeil, elle vous boxait, vous tenait à distance. Douée pour le bonheur, cette fille jouissait de tout. Les femmes frigides n’étaient pas bien reçues chez elle; elle n’aimait que les ardentes qui font des dépenses folles de voluptés. Ses amants eussent été fous de ses fringales géantes et de ses goûts fantasques. Le plaisir était sa frénésie. Sans s’essouffler, elle bondissait vers tous ses appétits, voulant posséder chaque seconde.

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