Théodore Gericault, Le Radeau de la Méduse, 1818, peinture à l’huile, toile sur bois, 491 x 716 cm, Musée du Louvre, Paris
Entre l’espoir et le froid de la peur,
Heureusement de moi-même trompeur,
Au coeur captif je promets délivrance.
Pierre de Ronsard, « Ores l’effroi et Ores l’espérance » dans Les Amours, 1552
Ores l’effroi et ores l’espérance
De tous côtés se campent en mon coeur :
Ni l’un ni l’autre au combat n’est vainqueur,
Pareils en force et en persévérance.
Ores douteux, ores pleins d’assurance,
Entre l’espoir et le froid de la peur,
Heureusement de moi-même trompeur,
Au coeur captif je promets délivrance.
Verrai-je point avant mourir le temps,
Que je tondrai la fleur de son printemps,
Sous qui ma vie à l’ombrage demeure ?
Verrai-je point qu’en ses bras enlacé,
Recru d’amour, tout pantois et lassé,
D’un beau trépas entre ses bras je meure ?
Sonnet, on voyait médusé, le moment redoutable de la courte-paille à venir…