La Rencontre poétique de Thomas Baignères, auteur des receuils de poésie Un pas vers l’âme, aux éditions L’Harmattan, et Larmes Courtes, aux éditions Derrière la salle de bains
Vladimir Kush, Ulysses, 1991, huile sur toile, Collection privée
Les femmes s’amusaient à décrire l’allure des vagues
Tout semblait idyllique mais le temps n’y faisait rien
Les âmes valsaient vers la tristesse et fusionnaient dans le malheur
De là naissait le naufrage
Thomas Baignères, « Les milles traversées de la nuit » dans Un pas vers l’âme, 2014
Les marins se mirent à chanter à l’aube, à danser
Sur les bateaux on voyait leur silhouette grandiose, sublime
Les femmes riaient en regardant leur mari s’agiter
Les âmes chaviraient au rythme des marées
Les enfants rêvaient de nouvelles traversées
Mais le temps laissa place aux regrets
Le reflet des vagues rappelaient
Le souvenir du passé
Les hommes ne riaient plus
Les femmes pleuraient
Les enfants s’ennuyaient
Le temps lassait
Près du bateau, vivait un pêcheur
Il n’avait jamais rien ressenti, il était totalement inexpressif
En voyant les larmes des femmes se confondre avec l’eau de la mer
Il fut pris d’une grande tristesse
Il avait chaviré
Il ne pleurait pas
Mais
Son âme débordait
De larmes absurdes
Cela se déroulait dans une contrée près de la mer à l’abri des regards importuns de la ville
Le soir, les habitants du village sillonnaient le port, pariant sur le temps du lendemain
Les femmes s’amusaient à décrire l’allure des vagues
Tout semblait idyllique mais le temps n’y faisait rien
Les âmes valsaient vers la tristesse et fusionnaient dans lemalheur
De là naissait le naufrage