
Frantisek KUPKA, Etude pour Plans par couleurs, 1909, Pastel sur papier vergé, 56 x 45,5 cm, Centre Pompidou, Paris
Ta forme est un éclair qui laisse les bras vides,
Ton sourire est l’instant que l’on ne peut saisir…
Renée VIVIEN, « Ta forme est un éclair », Etudes et Préludes, 1901
Ta forme est un éclair qui laisse les bras vides,
Ton sourire est l’instant que l’on ne peut saisir…
Tu fuis, lorsque l’appel de mes lèvres avides
T’implore, ô mon Désir !
Froide comme l’Espoir, ta caresse cruelle
Meurtrit sans assouvir ; il n’en reste en effet
Que l’éternelle faim et la soif éternelle
Et l’éternel regret.
Tu frôles sans étreindre, ainsi que la Chimère
Vers qui tendent toujours tes vœux inapaisés…
Rien ne vaut ce tourment ni cette extase amère
De tes rares baisers !
LA RENCONTRE POETIQUE : « RENEE VIVIEN RENCONTRE FRANTISEK KUPKA »

