Fernand Khnopff, I lock my door upon myself, 1891, huile sur toile, Neue Pinakothek, Munich
Ta chevelure d’oranges dans le vide du monde
Paul Eluard, « Ta chevelure d’oranges dans le vide du monde » dans Capitale de la Douleur, 1926.
Ta chevelure d’oranges dans le vide du monde
Dans le vide des vitres lourdes de silence
Et d’ombre où mes mains nues cherchent tous tes reflets.
La forme de ton coeur est chimérique
Et ton amour ressemble à mon désir perdu
O soupirs d’ambre, rêves, regards.
Mais tu n’as pas toujours été avec moi. Ma mémoire
Est encore obscurcie de t’avoir vu venir
Et partir. Le temps se sert de mots comme l’amour.